Sunday, February 20, 2022

Rien à cacher

 

Nous possédons tous un passé dans nos garde-robes, nos bagages. Il fait partie de nous et de notre histoire. Ce sont des matériaux de construction ayant servis, qu’on le veuille ou non, à construire cette personne que nous sommes. Au moment de rencontrer mon présent Mari, nous avions vécu tous les deux. Nous n’avions pas seize ans, nous n’étions pas intactes, nos vies ayant laisser des traces sur nos cœurs, nos âmes et nos esprits. Il y a des choses qui se devinent, des choses qui se révèlent dans les premières confidences, et d’autres qui prennent du temps à déballer. Parfois sur une honte, sur une peur. Peur de soi, peur des réactions de l’autre. Sans avoir peur de l’autre. Parfois on croit avoir tout déballer, on avance sans regarder derrière, se saisissant d’un bonheur que l’on croit (à tort) ne pas mériter. Juste au moment ou on y croit, on s’abandonne, le passé frappe à notre porte. Une personne, un souvenir refait surface et, ça nous ébranle. La peur, la honte et la douleur remontent et causent des ravages intérieurs.

Nous sommes très authentiques et transparents l’un avec l’autre. J’ai déjà entretenu la crainte que mon ex et mon mari soient trop longtemps seuls ensembles. Et que mon ex lui révèle des choses inavouables et détestables et condamnables à mon sujet. Je n’ai plus du tout cette crainte. Il n’y a absolument rien que mon ex puisse raconter à mon Mari, qu’il ne sait pas. Il sait tout. Absolument tout. Je lui ai tout raconté à la fois pour le faire fuir, pour lui permettre de faire un choix encore plus éclairé à mon sujet et par sujet d’une honnêteté sans bornes. Il n’ignore rien, à pour sa part de toute manière réclamer chaque parcelle et zone d’ombre en moi. Il ne rigolait pas, il me voulait en entier, au complet, sans masques, sans murs et sans armures. Il sait très bien à qui il a affaire. Je n’avais aucune envie de jouer, de dissimuler, de mentir. J’avais une soif de vérité, d’honnêteté et de transparence. Si cette histoire d’amour devenait réalité, elle ne serait rien de moins qu’authentique et limpide.

Idem pour lui. Personne ne peut se gausser de venir me voir et m’apprendre quelque chose. Personne ne peut tenter de me choquer, blesser et m’éloigner. Je sais. Je sais tout. Il n’y a pas de secrets, pas de dissimulation, pas de mensonges. Pas de tabous entre lui et moi. Personne ne risque de me surprendre ou de me mettre mal à l’aise ou de provoquer le moindre doute. Il est vulnérable, transparent, avec ses ombres et toute sa lumière.

C’est très particulier car nous avons vu et deviner des choses dès le premier regard et au fil des mois qui ont vus notre amitié croître. Avec en profondeur, cet amour que nous cachions à l’autre. C’est un phénomène très étrange de ''voir'' quelqu’un avant de connaître toute sa personne. De sentir, voir et savoir certaines choses, sans vraiment savoir. Je savais beaucoup de choses sans comprendre, et je ne me laissais pas abuser par ce que ses comportements pouvaient laisser suggérer. J’ai toujours senti les blessures, les tourments et le faux. Idem pour lui me concernant. Nous savions sans savoir, et désormais, les morceaux de nos puzzles respectifs sont complets et font plus que du sens.

Je suis amie avec les squelettes dans son placard, il danse joyeusement avec mes démons. Après deux décennies et demie à vivre seule dans un mariage toxique. Après une décennie et demie à trimballer un cœur qui ne battait pas et des doutes, dans une jungle remplie de plantes grimpantes et carnivores. Nous savions ce que nous voulions et ce que nous ne voulions plus. Au-delà de nos sentiments, de notre chimie, de notre connexion et de notre impression de rentrer à la maison... nous avions aussi soif d’authenticité, de transparence. Nous nous aimons avec une véracité absolue et féroce. Dans un même élan. La confiance déjà solide, n’en est qu’approfondie. C’est une si belle chose.

Nous avons nos squelettes, nos monstres et nos démons, et ils dansent tous ensemble sans secrets, honte ou discrimination. Nous n’avons pas à nous cacher, prétendre ou faire semblant. Cet amour, c’était tout ou rien et, c’était très clair pour lui comme pour moi. J’étais à prendre ou à laisser, telle quelle. Idem pour lui. Je ne le voudrais d’ailleurs pas autrement. C’est le plus bel être humain de ma connaissance. J’embrasse toutes ces blessures, ces zones d’ombre et ce qui lui apparaît comme inavouable. Pour le meilleur et pour... le meilleur.

 

 


5 comments:

Beast said...

Maudit que je t'Aime. Pour le Meilleur et, le Meilleur. On se prends au complet, et lâcher n'est même pas un mot ou concept dans notre Univers. Either you're coming with me, or I'm coming with you. You can run, you can hide, but you can't escape my Love. #enrique #youknowigongetyou

Belle said...

Ah! Mon Enrique! Loooooool Je t'aime plus que tout. I LOVE you. Il love you my ferocious and sweet Beast.
Your Belle :)

Anonymous said...

Quand on peu tout dire a l'autre c'est de l'amour.
Fred

Anonymous said...

J'oserais presque y croire. Pour vous oui. Pour moi, malheureusement je crois que c'est foutu. J'ai déjà trop donné et si peu reçu.
Lilas

Anonymous said...

Toujours belle. Et ces yeux-là.
Andre

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