Thursday, November 18, 2021

Parce que les petits garçons aussi rêvent parfois à la princesse charmante...




Tu n’es pas le portrait classique de l’homme qui consomme d’autres êtres humains de manière égoïste. Passer d’une femme à l’autre, essayer de te poser et déposer dans une relation et ici et là... essayer de nouvelles choses, pour trouver ton pouls. Celui que tu as toujours chercher... provoquer cette pulsation cardiaque romantique émanant de l’âme qui te manquait. Tu l’as chercher frénétiquement. Non, tu n’es pas le typique Donjuan, qui a une dépendance quelconque, et qui accumulait les conquêtes. Chaque rencontre, fréquentation, aventure ou relation... te ramenait à ta solitude et, te laissait croire chaque fois un peu plus, que quelque chose clochait avec ton coeur. Tu as fait semblant, si souvent, en espérant que tu te croirais autant, que tes partenaires défilantes. On parle peu des hommes qui se cherchent comme toi. 

 

Un bel homme qui a du succès auprès des femmes, il a tout pour lui. Rien à se plaindre. Faux. Tu t’es perdu et tu t’es brisé. Il y a un tabou et même un refus de voir que cette réalité masculine existe. Tu ne t’enorgueillissais pas de ton palmarès, tu n’en étais pas heureux. Tu n’en pouvais plus de dire ''je t’aime'' en ressentant toujours ce pincement symptomatique du manque. Bel homme, les femmes te tombaient littéralement dans les bras. Pas du type profiteur, tu possédais une éthique. C’était aisé de chercher mais tout autant de te blesser. Ton charme, comme un piège se refermant sur toi. Les gens seraient surpris, des blessures, de l’absence de plaisir et des nombreux masques. Ces lignes et ces mots que j’écris, simplifient trop ce qui fut ta réalité à toi. Je ne parviens pas tout à fait à te raconter. Tu as toujours été franc et, d’une nature compatissante. Respectueux de tes partenaires.

 

Toi, tu ne te respectais pas. Ni tes limites. Garçon romantique à la recherche de quelque chose de précis. Tu cherchais désespérément TA personne. Transgressant toutes les limites de ton coeur romantique et hypersensible à la recherche de la tienne, celle qui ferait battre ton coeur sans pincement. Ton charme facilitait les rencontres mais au fond, c’était un piège pour ton immense cœur hypersensible. Et les standards en vigueur te disaient que tu devrais être fier, heureux et comblé. Alors que toi, tu baladais ton coeur de plus en plus blessé et blasé. De rencontre en rencontre. Ton coeur devenait doucement blasé, et tu cherchais des partenaires écorchées. Moins beiges, moins ordinaires. Prêtes à te faire vivre des expériences que d’autres hommes t’auraient peut-être envier. Toi, tu ne faisais que glisser plus en avant vers ta chute sans destination.

 



Lentement tu faisais le tour de tout les possibles, sans trouver. Il existe des petits garçons, qui rêvent de leur princesse charmante, au même titre que la classique petite fille et son prince made in Disney. Sont-ils rares? Ou trop timides pour s’ouvrir? On ne les voit pour ainsi dire, pas du tout. Personnellement, j’en connais très très peu. Tu es pas mal le spécimen le plus authentique, et le seul. Il en existe pourtant d’autres, c’est une évidence. On connaît les princesses qui devenues grandes, s’enfilent les partenaires et les tentatives de relations, les unes après les autres. Elles ouvrent les cuisses juqu’au coeur. Se blessant toujours un peu plus. On connaît moins voir pas du tout, leur pendant masculin. 

 

 Moi, je suis une fille. Je rêvais du prince charmant. Le mien. Mais j’ai écrasé cet appel de l’âme, que je ne comprenais de toute manière pas vraiment à un âge si tendre. Puis, je me suis mise à l’abri (pensais-je) dans un mariage qui n’engageait pas mon coeur. J’étais toujours prise dans ce mariage lorsque nous nous sommes (enfin) rencontrés. Toi, tu n’avais personne dans ta vie. Puis, tu t’es jeté dans cette relation où tu allais t’abîmer bien comme il faut, en essayant une fois pour toute que ça fonctionne. Après tout, nous savions depuis le premier regard... nous nous plaisions... c’était même beaucoup plus grand qu’une simple attirance. Nous l’avons senti tout les deux... mais c’était si fort et si grand... nous n’avons pas tout de suite compris... nous avons repoussé... après tout, c’était impossible à nos yeux à tout les deux. Je me suis enfoncée un peu plus, en apparence heureuse dans mon mariage malheureux. Tu t’es lancé dans cette relation toxique, t’y enfonçant, t’y blessant. Nous vivions nos mensonges en parallèle, tout en continuant de se découvrir et de se rapprocher. Je mourais chaque jour un peu plus dans une union factice. Tu vivais ton mensonge relationnel en te shootant pour vivre des rushs émotionnels, au fil d’une relation ouverte tumultueuse. Tu devenais chaque jour un peu plus cynique. Tu croyais que j’étais heureuse en mariage et, inatteignable. Je nous mettais bien des bâtons dans les roues.

 

Avec le temps, nous ne cessions de nous rapprocher, de nous découvrir. Notre chimie, indéniable, nous troublant toujours davantage. Je ne t’ai jamais perçu comme un coureur de jupons ou un Donjuan. J’ai toujours senti que quelque chose clochait. En fait, toi et moi, nous nous sommes vus tels que nous sommes. Dès le premier regard. Ça faisait peur. Personnellement j’étais terrorisée. C’est pour cela que j’ai redoublé d’ardeur à te projeter une image forte et idéale de mon mariage. Qui t’a effectivement efficacement tenu à distance... heureusement pas pour toujours. Au bout de cette relation toxique, tu t’es retrouvé une fois de plus devant le vide. En fait, nous étions en chemin plus limpide et réel, l’un vers l’autre, mais je m’évertuais à me soustraire à l’évidence. Toi, tu as finalement compris, ce que tu ressentais depuis notre premier regard. Tu as ressenti l’amour sans pincement. Celui que tu avais tant chercher. J’étais tienne. L’unique objet de ton amour, la seule qui n’est pas provoqué LE fameux pincement. Funeste signe qu’encore une fois, l’amour n’était pas au rendez-vous. Le seul Amour. Mais j’étais toujours mariée. Tu m’as quand même ouvert ton coeur... et moi le mien. J’ai quand même mis du temps à franchir un pas. Je ne pensais pas qu’un simple baiser pouvait répondre tout à coup à toutes nos questions. 

 

Pour toi, ta quête venait de prendre fin. Tout faisait du sens. Tu as même su que tu me marierais. Tu savais, mais tout s’est confirmé. Pour nous deux, une paix brodée d’exaltation. C’était rentrer à la maison. Tout cela en un simple baiser. Tu avais fini de (me) chercher et moi, d’attendre... celui que je n’attendais plus. Si tu avais fait comme moi, peut-être que nous serions passer à côté l’un de l’autre? Moi dans mon mariage et toi, a essayer de te caser pour de bon? Heureusement étant toi... Toi, tu as continuer de chercher dans chaque femme, la tienne... moi. Jusqu’à ce que la vie, le destin, nous réunisses. Tu n’as jamais laisser tomber. Malgré les blessures, les regrets, les déceptions et l’imminent cynisme. Tu n’as jamais renoncé et tu remettais sans cesse ton coeur en jeu... même si au final, il ne battait jamais pour personne. Ton coeur est demeuré froid, loyal et fidèle. Jusqu’à ce que je fasse fondre sa glace, et qu’il batte enfin. 

 

Ce baiser, le premier, a changée ma vie. Et la tienne. Tu étais un peu plus prêt que moi. J’avais toute cette vie, bâtie, même si fausse et malheureuse. Il s’y trouvait une famille aussi. Tu avais pensé et envisager tout... avant de venir déposer ton coeur battant entre mes mains, des semaines auparavant. Suite à ce baiser, les événements se sont inclinés, pour nous tracer un chemin clair de sens l’un vers l’autre, l’un avec l’autre. Malgré le chaos et le tumulte, notre route était nette. Les signes, abondants. Malgré les embûches, et la tourmente, toi et moi c’était pur et simple. D’une magie incroyable. Nous nous étions enfin trouvés, et réunis. Depuis, cet Amour ne fait que croître et s’épanouir. 


Wednesday, November 17, 2021

Simple comme bonjour :)

Il y a jadis quelques années, reculons de seize ans, j’écrivais pour mon propre plaisir, sur la toile. Mon premier blog a rapidement trouvé sa niche dans les cœurs de plusieurs personnes. À ma grande surprise. C’était l’émergence des blogs, c’était une époque agréable. À un certain moment cependant, je me suis rendu compte, que je n’écrivais plus pour moi. Je n’écrivais plus par plaisir. J’écrivais comme par obligation. C’était un devoir, une corvée. J’ai fermé ce blog. J’en ai ouvert d’autres anonymes, de genres divers. Certains dorment encore sur ma plateforme Blogger.

Je n’ai jamais cessé d’écrire. Et par un médium inusité, je me suis remise à écrire... puis à partager. Facebook pour commencer. Mais je prends vraiment mon pied sur Instagram depuis plusieurs années maintenant. Cependant, ces derniers mois, IG ne suffit plus pour étendre mes mots. J’en ai un peu assez de casser mes textes en commentaires, sous mes jolis carrés colorés. J’adore Instagram qui combine mon amour de la photo (je ne suis pas photographe, c’est très très amateur et surtout le bonheur de partager des bouteilles à la mer, comme j’aime le dire) et les mots. Deux formes de partage, lancés sur la toile et reçus par des habitués, et parfois de parfaits étrangers.

J’ai donc recommencé à écrire, pour moi. J’ai envie de lancer des bouteilles à la mer avec des messages plus longs. Et c’est ici, que cela commence, doucement et simplement. Pour mon plaisir, et puis, celui de ceux et celles qui passeront peut-être ici...

Au plaisir!

Plume de Lune 😊


Angoisse de temps suspendu

Les choses changent et vite. C’est parfait. Nous sommes prêts. Ou presque. Enfin, toi, tu es prêt. J’ai un petit décalage entre ton début et mon nouveau départ. Ces deux semaines sont... difficiles. Je ne me suis jamais retrouvée devant... rien. Pas même deux enfants dont prendre soin au quotidien. Et toi, tu attrapes deux boulots, dont l’un temporaire. J’en ai un boulot. Je commence sous peu. C’est juste que... j’ai pas l’habitude d’être devant un vide. Je culpabilise, je me sens inutile. C’est banal pour certains... moi j’en fais une maladie. Et, sans m’en rendre compte, je retrouve le confort d’une vieille habitude. Je me fais petite. Presque inexistante. Je ne te parle pas de mes angoisses qui se mêlent à ma peine pour ; le nouvel emploi, et le vide en attendant. Je sens que je ne contribue pas. Première fois depuis mes treize ans que cela m’arrive. J’ai tendance à me faire petite, et me retrancher ces derniers jours. Je dors parfois pas très bien qui plus est. Dans mon coeur et ma tête, c’est un peu un champ de bataille confus. Des peurs, des doutes et de la culpabilité. Bel amalgame. Ça va pas entre la tête et le coeur et je ne veux pas te distraire de tes nouvelles aventures.

Le message que j’ai toujours reçu revient me hanter. En général, les gens n’ont pas su trop quoi faire avec moi, lorsque je traversais des déserts et des combats. Ce qui suit, c’est pas joli, mais c’est vrai. Simplement. Et ça explique. Quand tu rentres chez toi à onze ans après un viol atroce. Ta maman voit qu’il y a quelque chose... j’étais en piteux état. Elle aussi, à sa façon. Entre post-partum et la pointe d’un alcoolisme. Elle savait... mais c’était trop pour elle. J’ai raconté un mensonge blanc et j’ai été prendre une douche. De là est née mon habitude de m’isoler pour pleurer sous la douche, loin de tout regards. Elle ne savait pas quoi faire avec ça. Mon père non plus, des années plus tard, j’avais treize ans. Lorsqu’il l’a appris (j’avais fait l’erreur de me confier au sujet de mon viol à une cousine qui lui a tout dit) et m’a engueulée car je ne lui en avais pas parlé. Je sentais sa peine, sa douleur et son impuissance dans ses hurlements. Il sait pas comment te prendre dans ses bras même si il aimerait. Il ne fait que crier. Il ne sait pas mieux. Tu as treize ans et tu comprends et tu fais comme tu sais faire. Lui montrer que tu es forte. Calme.

Même chose des années plus tard quand tu sais pas comment mais, ton fils, il a arrêté de respirer. Tu sais même pas comment, ou si il va se réveiller. Mais tu as garder ton calme et ta tête froide. Pour ton plus vieux. Pour les mamies arrivées en catastrophe. Tu appelles ton père, tu te dis que lui, tu pourras t’appuyer dessus... mais au bout du fil, il se met à crier et pleurer... tu ravales ta détresse et tu rassures encore. Sans lui en vouloir le moins du monde. Idem, lorsque tes nombreux traumas remontent, que tu voudrais juste enfin pouvoir en parler à ton partenaire de vie (d'alors) que tu espères au moins être un allié, un ami... il sait pas quoi faire... tu es une patate chaude entre ses mains, tu lui fais peur pour 1009 raisons... tu te retrouves rejetée et laisser toute seule. Lorsque la vie t’enlève la seule personne sur qui tu t’es occasionnellement appuyée un peu. Tu fais bon ben c’est ça ma vie. C’est correct. Quand je vais pas bien je suis trop laide, trop épeurante. Je vais les protéger de tout ça. Je suis capable. Je vais m’arranger. Et ça remonte à l’enfance.

Ben cette femme la quand elle te rencontre toi qui la voit et qui veut savoir, dès le premier jour elle fait quoi? Elle est terrorisée. Elle a peur. Puis elle est fascinée. Puis parano (référence à des situations au boulot). Ignorer et éviter toute sa vie... elle est vue et c’est la panique sur son Titanic. Ensuite on vit ensemble, je rush, mes blessures s’ouvrent soudain dégorgent de toutes leurs douleurs et les traumas. Toi tu vois, tu sens, tu réclames, tu panses et tu te sauves pas. J’ai appris et j’apprends encore. Je peux bien être guérie, je peux pas mettre en boîte ce qui m’a définie durant ben... toute ma vie avant toi. En ce moment je me sens comme rien apporter et hier j’étais fatiguée et pas bien dans ma tête et mon coeur lorsque j’arrivais pas à dormir. Je voulais par habitude sans même m’en rendre compte, me tasser dans un coin. Ne pas te nuire. Avec mes angoisses. Mon trouble intérieur. J’oublie souvent que je sais maintenant faire autrement. Ça prend du temps ces choses là. Et je souffre et ma sécurité c’est la solitude. Je n’ai même pas les mots pour t’expliquer tout ça. J’ai été si muette si longtemps. Une muette en apparence bavarde. Ça m’aura pris 24 h pour tout digérer et être capable de mettre tout ça en mots. Les vieux mécanismes de survie, ont la vie très dure. Heureusement, j’écris, je réfléchis et tu es dévoué et rempli de compassion. Tu savais que quelque chose ne tournait pas rond, mais je ne trouvais pas les mots pour le dire. Ben maintenant, c’est chose faite. 


Ton regard sur moi

  Ton regard sur moi améliore celui que je pose sur moi. Je me rends compte, à défaire mes derniers nœuds et à rencontrer mes derniers traum...