Notre première nuit était pleine d’urgence, de douceur, de
tendresse, de maladresse partagée, de pudeur et de timidité. Tu n’avais jamais
été timide avec personne, je n’avais pas connu d’autres hommes que mon ex. Tu
as été émerveillé, tu as veillé sur moi. T’assurant de mon bienêtre et de mon
consentement à plusieurs reprises. Tu as été doux, passionné et amoureux. Nous
étions si amoureux. Notre première nuit nous a pris tous les deux par surprise.
Mon initiative, et tu y avais pensé aussi. Mais chevaleresque, tu n’aurais pas
osé proposer. Je garde de notre première nuit, une impression tendre, passionnée
et très intime. Une première fois pour moi à plusieurs niveaux. Normal; tu
étais mon deuxième amant à vie. Beaucoup de premières pour toi aussi, malgré de
nombreuses expériences passées. Lorsque l'on se retrouve nu devant la personne
faite pour soi, l’émerveillement étreint l’Irrépressible besoin de se fondre
dans l’autre, tout en jouxtant une timidité cousue de peurs plus ou moins
conscientes. S’aimer aussi fort dès le départ, ça fait peur et c’est envirant
et vertigineux.
Notre vie sexuelle va bien, merci. Très bien même. Nous nous
découvrons mutuellement au sein d’une intimité jamais vécue ni partagée. Nous
sommes bien assortis. Heureux et comblés.
Dans les derniers jours, dans un dédale de circonstances, et
de confidences et de souvenirs, tu m’as demandé, de te décrire la première fois
dont je rêvais, il y a jadis fort, fort longtemps. Enfant et jeune fille
romantique, voir romanesque. Fait cocasse, tu as eu vent de cette histoire quelques
jours avant la Saint-Valentin. J’étais un brin réticente mais surtout très
gênée de te raconter ce vieux rêve, fantasme rose bonbon d’une jeune fille qui
ne l’espérait même pas. Je te l’ai quand même raconté, puis, on en a un peu
parlé, puis c’est tout. J’aurais dû me douter, qu’avec toi, ce ne serait pas
tout.
Tu m’as fait vivre, la plus démente et romantique des Saint-Valentin.
Tu m’as fait préparer un sac, avec des instructions minimales. Me laissant le
moins d’indices possibles. Nous avons pris la voiture pour un long roadtrip qui
n’a pas parut long du tout. Nous parlons toujours beaucoup et on ne s’ennuie
jamais en compagnie l’un de l’autre. Nous avons abouti dans une maison
victorienne du Vieux-Québec, dans le Quartier fortifié derrière le Château
Frontenac. Tu m’as fait la surprise d’une chambre nommée La Bibliothèque, dans
laquelle trônait un lit à baldaquin. Un lit tel qu’il figurait dans mes rêves
de petite et jeune fille. Dans une chambre encore plus belle que dans mes
fantasmes secrets et romanesques. Une marche dans la charmante Basse-Ville,
illuminée et magique. Trouver notre restaurant, à l’intérieur duquel nous
attendait encore des beaux moments magiques.
La bouffe était simple et sublime à la fois. Le service et
en fait le personnel de A à Z; chaleureux et souriants. Gros méga coup de cœur pour
l’accordéoniste qui a interprétées deux chansons d’Édith Piaf mais aussi une
demande spéciale d’une cliente, une pièce magnifique de Félix Leclerc qui m’a
arraché des larmes. Paroles et musique s’il vous plaît! Au retour à la chambre,
lorsque je suis sortie des toilettes, tu avais transformé la chambre. Bougies,
pétales de roses sur le lit, musique, champagne, fraises fraîches et fondue au
chocolat. Deux roses blanches aussi. Tu m’as invitée à danser. Trois chansons,
trois danses, et bien des larmes sur mes joues. Beaucoup d’émotions. Pour moi,
mais aussi pour toi. Faire l’amour dans l’écrin de ce lit à baldaquin, l’odeur
des pétales de roses rouges qui diffusent leur odeur sous l’effet de la chaleur
de nos corps enfiévrés. Passion, tendresse, amour. Une nuit digne de mes rêves
les plus secrets et les plus fous. Lorsque je me suis levée, pour aller aux
toilettes, j’ai laissé une traînée de pétales de roses parfaite derrière moi.
Sauf une, demeurée sur ma fesse droite. À ton grand émerveillement. Moi, je ne
l’aurais pas aperçue, cette traînée, de mon sillage, sans ton regard tendre et
émerveillé.
Je garde bien des détails pour moi mais, mon point est que…
cette soirée fut parfaite. Je t’ai confié quelque chose et tu l’as réalisé. Je
ne croyais pas pouvoir m’abandonner et vivre cette première fois digne de mes
rêves enfouis et même, enterrés. Nous sommes encore tous deux très émus de
cette nuit d’un romantisme hallucinant. Merci mon Amour pour cette folle nuit
de romance et de tendresse. D’amour pur. C’est de loin, ma plus belle
Saint-Valentin. Jamais je ne l’oublierai. Nous corps tremblants, émus… comme la
première fois. Deux amants candides, nerveux et très, très amoureux.
2 comments:
Il peut y avoir plusieurs premières fois. C'est beau le sexe quand le vrai amour l'habite.
Lili
Wondering if he remembers our first night.
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