Thursday, February 24, 2022

Il n'y a que les fous qui ne changent pas d'idée...

Attention, statut roman-fleuve. Hahaha 😅🤣😉 Après ma séparation, oui, j’étais amoureuse et très amoureuse qui plus est. Cependant, je n’étais même pas divorcée encore, que l’on pouvait m’entendre clamer (très honnêtement et sincèrement) que moi, le mariage, on ne m’y reprendrait plus. Pour diverses raisons valables. Pour moi, on ne se mariait qu’une fois. C’est un engagement et une promesse. Je n’avais pas réussi à la tenir, je ne ferais sûrement pas la même erreur une seconde fois. Les bases de ce mariage n’étaient pas l’amour. C’était pour moi, une promesse, un partenariat et un plan sur lequel je bâtissais toute ma vie… du haut de mes dix-huit ans. Âge auquel je me suis mariée avec l’homme que je fréquentais depuis mes seize ans. Une relation dans laquelle mon cœur n’était pas engagé et ne risquais pas d’être brisé. Je le respectais et l’admirais. Je croyais que de cette forte amitié, pourrait fleurir un mariage et surtout une famille. Je l’ai cru profondément et sincèrement. Assez pour me marier, et demeurer avec un seul et même homme… toute ma vie, ou presque jusqu’à mes quarante ans. Vingt-quatre ans de ma vie. J’avais fait une promesse, j’ai vraiment fait tout ce que je pouvais pour l’honorer et la tenir. Surtout, surtout lorsque les enfants sont arrivés dans le portrait. Mon mariage était malheureux et ardu, mais ma famille (donc mes enfants) c’était le centre de mon univers. Bref! Je ne me croyais pas vraiment faite pour le mariage non plus. Idéaliste et romantique, pour moi le mariage c’était une fois. Assez drôlement, je me suis mariée en bourgogne la première fois… car pour moi, me vêtir de blanc alors que mon cœur n’y était pas, constituait un sacrilège. Dans ma tête de dix-huit ans, je pouvais baser ce mariage sur un partenariat, mais je ne pouvais pas blasphémer et porter du blanc, comme dans mes rêves de petite fille. Il n’y aurait pas de seconde fois, pas de blanc. Point à la ligne. Je venais de retrouver ma liberté également… une liberté sacrifiée à seize ans en toute connaissance de cause, croyais-je naïvement à l’époque. Faites le calcul… être follement amoureuse, ok, mais me repasser la corde au cou? Nope. Non. Je m’exprimais sur le sujet avec l’indélicatesse dont je peux faire preuve parfois, quoique rarement… ça m’arrive. Jusqu’à ce que mon frère de cœur cet homme sage et avisé… me glisse à l’oreille… ‘’Heu… tsé Caro… toi, tu as déjà été mariée, mais JD lui, non… si tu voyais ses yeux quand tu parles haut et fort que tu veux pas te remarier… je dis ça de même mais… peut-être juste discuter avec lui…?’’ (Merci encore de ta clairvoyance Martin .) Moi de me sentir un peu mal quand même… il n’avait pas tout à fait tort. Par contre, nous étions amis depuis quelques années déjà et, mon Amoureux, il ne s’était jamais montré très enthousiamé par le mariage. Mais alors, pas du tout. Et nous en avions parlé assez souvent lors de nos nombreuses conversations, alors que nous n’étions qu’amis. Donc pour moi, c’était à la fois convenu et sécurisant. C’est probablement pour cette raison que j’ai tardé à aborder le sujet soulever par Martin, avec mon Amoureux. Cela me sécurisait beaucoup de demeurer sur le fait qu’il m’avait exprimé à plusieurs reprises que pour lui le mariage… non. Pour plusieurs excellentes raisons. J’ai tant et si bien tarder, que c’est lui qui a abordé la question lors d’une marche. Il m’a posée la question et ma réponse a fusée : non, plus jamais. J’aurais dû voir l’expression sur son visage. En fait je l’ai vue mais, j’ai eu la trouille. Moi, je n’étais pas prête du tout, même pas à envisager la possibilité. Le cœur dans la gorge, j’ai ignoré son expression, la peur au ventre et la peine au cœur. Je n’étais même pas divorcée. Nous étions ensemble depuis quelques semaines. Je n’avais pas virée ma vie à l’envers (et lui, la sienne) pour quelque chose d’insignifiant. Pour moi, me permettre de réciproquer ses sentiments, et vivre cet amour en bousculant ma vie et les gens qui s’y trouvaient, c’était à l’époque, ma plus grande déclaration d’amour. La plus grande preuve d’à quel point je croyais en nous. Le mariage? Pourquoi faire? Non. Quelques semaines plus tard, lors d’un lunch autour de sushis, il a eu le courage d’aborder le sujet à nouveau. Je me tortillais sur ma chaise, j’étais très inconfortable. Terriblement. Je revoyais son beau visage triste la dernière fois que le sujet avait été évoqué. Les paroles de Martin résonnaient dans ma tête. Mon Amoureux sait faire preuve d’une grande délicatesse avec moi. Il a apporté le sujet de manière intelligente et sensible. Ouvrant la porte non pas à une demande imminente, mais à de bonnes questions. Nous avons de nouveau parler de notre vision du mariage et j’ai découvert que la sienne avait changée. Beaucoup. Moi, je ne savais plus trop ou je me situais et je me sentais inconfortable. Gentleman, il s’est exprimé sans mettre de pression sur ma personne affolée, pétrie de culpabilité. Lui, il était plus qu’ouvert. Au moment ou nous nous étions embrassés, il savait qu’il voulait m’épouser. Une première pour lui. Il voulait savoir si, j’étais toujours catégorique et inébranlable dans ma décision. Au fil de notre conversation, je lui ai dit que, je ne trouvais pas ça très juste de le priver lui de cet engagement. Nous nous aimions aussi énormément. Je n’étais définitivement pas prête du tout, et je ne savais pas quand je le serais. Par contre, je voulais et tenais à réévaluer la chose au fil du temps. Il était très compréhensif et empathique. Je l’étais aussi, pour sa situation. Nous avions eu une très belle discussion qui m’avait même un peu détendue. Nous n’avons pas vraiment reparlé de mariage, notre vie nous a avalé et les choses se sont bousculées. Certains proches y faisaient allusion, comme une tendre taquinerie, mais croyant aussi que nous ferions de bien beaux mariés. À chaque fois, j’avais un rire nerveux, et l’Amoureux espérait que cela ne ferait pas accroître ma peur. Le temps a passé, nos vies se sont soudées rapidement dans divers hauts et bas. Notre amour, comme une constance, qui lui, n’a jamais plié, ni faibli. L’Amoureux me l’avait promis, et moi, je voulais y croire, mais habituée à vivre un jour à la fois, et avec la peur de perdre le beau et le bon, du jour au lendemain… j’ai mis du temps à déposer mon cœur. En fait, c’est faux… mon cœur, je le lui avais donné il y avait longtemps… mais les peurs, les blessures, les doutes eux… ont fait que ma vigilance et mes armes et armures… j’ai mis du temps à m’en départir totalement. Malgré l’amour viscéral, la confiance. Pourtant, au fil du temps et des événements, je me suis déposée. Pour la première fois de ma vie. Mon Amoureux est particulier, romantique et brillant. Il avait son idée depuis lurette pour une demande en mariage. La vie a voulu que mon divorce soit prononcé deux jours avant notre premier anniversaire. Date qui, je l’ignorais, l’Amoureux avait choisie pour me demander ma main. À condition que je sois divorcée, si non, il aurait remis sa demande lors de notre second anniversaire. J’ai signé mes papiers de divorce avec beaucoup d’émotions. Peu de gens peuvent comprendre mais… je sortais d’une cage en apparence dorée, je retrouvais légalement ma liberté. Je portais cette promesse avec moi depuis mes dix-huit ans. Au fil des mois j’avais pu comprendre mieux mes décisions de l’époque, me pardonner et faire certains deuils. J’étais néanmoins très émue. Libre. C’est un sentiment unique très particulier. Je le voyais doucement, moins comme un échec, et même davantage comme une belle victoire. Deux jours plus tard, dans un endroit qui signifie beaucoup pour nous, l’Amoureux a mis un genou par terre et m’a demandée ma main. Pauvre Amour! Ma réaction a été un oui… mais la demande m’a tellement surprise et émue, que mon sourire ne s’est pas rendu à mes lèvres et ça roulait tellement vite dans ma tête, que ça a surchauffé et j’étais abasourdie. Émue et ahurie, j’ai dit oui, en demandant à plusieurs reprises ‘’Quoi???’’ et ‘’C’est pour vrai??’’ de ce que je me souviens haha! Je me souviens avoir ressenti une grande chaleur, un immense bonheur et un vertige. La surprise de m’entendre dire oui, et que cela vienne du cœur. C’était saisissant. C’était beaucoup. J’avais l’air un peu sonnée, pas du tout la future épouse émue qui pleure et qui rit, dans les vidéos sur Youtube, par exemple. Heureusement qu’il me connaît bien, et qu’il sait comment je peux réagir lorsque beaucoup d’émotions, surtout les belles m’envahissent. Je suis une hypersensible qui s’est protégée toute sa vie, seule derrière ses masques et ses armures. Il y a donc une petite déconnection, entre la tête et le coeur, mais c’est de mieux en mieux! Je suis beaucoup plus agile avec les mots par écrit. Lorsque je suis touchée, je peux être particulièrement étrange. Haha… Je lui ai causé une petite frousse, et il était teeeelllleeeement nerveux. Tout ce texte pourquoi? Car je regardais nos photos de mariage, celles que nous considérons faire imprimer, et, mon cœur était profondément ému. La vie peut changer énormément et en si peu de temps. En un an, je suis passée d’une femme qui ne voulait pas se remarier, à une femme très fraîchement légalement divorcée, qui a acceptée la plus belle des demandes en mariage. Et depuis, nous nous sommes mariés. On m’aurait dit que les choses se passeraient ainsi, j’aurais ri à gorge déployée! Hé bien, telle est prise qui croyait prendre. Pour le meilleur et… le meilleur, et, le reste. Au moment où j’ai écouté mon coeur, à la place de gérer, planifier et contrôler ma vie… souvent , voir toujours en fonction des autres…. oui, les choses se sont bousculées… mais pour le mieux. Je n’ai aucun regret. Je suis encore abasourdie et surprise, mais d’une tendre et belle manière. Oui le devoir, les promesses, et la loyauté. Mais oui aussi à écouter mon cœur et me faire enfin une place dans ma propre vie.


3 comments:

Anonymous said...

Ce message est beau et me parle beaucoup. Merci.
Lili

Anonymous said...

Votre histoire est magnifique. Tu es très chanceuse.
Lilas

Anonymous said...

Quand on trouve le vrai amour ces chose là arrivent.
Alice

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