La virginité est un concept aussi farfelu que celui de la
pureté à mes humbles yeux. Un commentaire laissé ici, une discussion et moults
réflexions m’ont menée à écrire. Assez curieusement, lorsque je me suis séparée
à quarante ans, après vingt quatre années avec le seul et même homme, cela
créer une commotion cocasse. Au départ, nous tenions notre Amour pas secret,
mais discret, pour plusieurs bonnes raisons. Nous formions un couple, mais nous
étions aussi, des collègues. J’étais aussi, sa supérieure. Ces raisons parmi
tant d’autres. Cependant, je mettais tout de suite les choses au claire, lorsqu’un
homme se montrait entreprenant ou intéressé. Et il y en a eus des hommes qui se
sont soudain révélé amoureux, séduits ou qui ont simplement tentée leur chance.
Plusieurs hommes ont émergé de mon passé, dont plusieurs dont je n’aurais
jamais soupçonné les ardeurs. Une chose est revenue souvent, dans les propos
des ces prétendants non sollicités. Une fascination pour ma soi-disant ‘’pureté’’.
Le mot ‘’virginale’’ a été prononcé à quelques reprises lui aussi.
Je me suis étouffée plusieurs fois sur une gorgée de thé ou
de whiskey lors de retrouvailles ou de souper avec ce que je croyais naïvement
des amis. En entendant souvent – trop à mon goût – ces deux mots. Pure.
Virginale.
À un certain moment, cela m’a agacée, irritée. J’avais
quarante ans, j’avais enfanté deux fils. Je n’étais pas l’incarnation de la
Vierge Marie, ni une jeune fille vierge. Loin de là! Pourtant, cela continuait
de revenir dans mes échanges… j’étais spéciale. Une espèce en voie de
disparition. Une denrée convoittée, et j’aurais du être flattée qui plus est! En
fait j’étais découragée et irritée. Un peu éberluée et incrédule aussi. En 2019
les hommes s’accrochaient encore à de tels concepts? J’aurais du être flattée?
Hé bien, non. Je trouvais cela franchement arriéré et
rétrograde. Je trouvais aussi cela très réducteur. Mon pouvoir de séduction à
entendre la vaste majorité d’entre eux, tenait au fait que je n’avais connu qu’un
seul et unique homme. Que je dégageais quelque chose de pur et candide. L’ironie
étant que tout cela, moi, me faisait sentir très insécure dans ma toute
nouvelle relation. La deuxième de toute, toute, toute ma vie. Je ne me sentais
pas pure ou virginale. Je me sentais gauche, maladroite et dépourvue d’expérience!
Je ne voyais rien de sexy dans ma situation et, je ne voyais pas les choses
sous le même angle que ces hommes en quête de vierge et de pureté.
Hallucinant d’être réduite à ceci. De voir ma valeur réduite
au nombre de mes amants? J’étais trop heureuse de leur dire que j’étais déjà en
couple, il va sans dire. Combien de fois me suis-je faite dire ‘’Il est
chanceux, j’espère qu’il le sait.’’ Combien de fois, j’ai roulé des yeux, dans
la face de ces messieurs.
Oui, j’ai eu un seul amant avant mon présent mari. Oui, j’ai
été loyale et fidèle. Et mes pratiques avec mon partenaire de l’époque, n’étaient
en rien remarquables, extravagantes ou excentriques. Pas beaucoup de piquant.
Oui j’avais emmagasinés beaucoup de fantasmes et d’envies inassouvies. Oui, j’avais
beaucoup de choses à découvrir et à apprendre. Surtout, à partager. Ces hommes
passaient complètement à côté de ma vérité (en plus d’être ridiculement rétrogrades)
qui était en fait, celle d’une femme vulnérable, avec un vécu, du bagage et
beaucoup d’insécurités. Moi, je ne trouvais pas ça cute, spécial et précieux.
Dans mes propres souliers, c’était oui, beaucoup de premières fois, et c’était
particulièrement stressant. Excitant et délicieux, oui, mais angoissant tout de
même. Heureusement mon partenaire, ne me réduisait pas à ces concepts hideux.
1 comment:
La virginité est surfaite. Lilas
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