Tu es la plus belle des fatalités. Je ne sais plus ou tu
commences et ou je finis. Fatale attraction. Fascination. Au premier regard.
Reconnaissance subite et instantanée, qui t’a laissé éberluer et confus. Alors
que je comprenais, et que je me sauvais avec notre inexorable vérité. L’amour c’était
fatal. Douleur, perte et pleurs. Non merci. Je me croyais au-dessus de nous, plus
forte que ces sentiments partagés que je voulais oublier. Comment oublier alors
que nous nous cotoyons chaque jour? J’avais sousestimé la force de l’Amour, le
vrai. J’avais surestimé ma capacité à faire face à cet événement que je n’attendais
plus depuis mon enfance en fait.
Je suis la plus heureuse des femmes d’avoir ouvert mon cœur.
D’avoir cessé de lutter. Je sais, qu’un Amour comme ça, ça n’arrive pas à tous.
Je suis consciente que nous vivons quelque chose d’assez rare, d’assez unique.
Par contre, notre Amour a ouvert mon cœur d’une curieuse manière. Je crois à l’amour.
Je crois que les gens qui désire ce que nous avons, font fausse route. La
plupart ne seraient pas prêt pour un amour aussi absolu! Haha! Par contre, il y
a tellement de type d’amour. L’affaire, c’est que les bons cœurs ont peur (avec
raison) de se faire prendre dans une histoire broie-cœur. Nous vivons à une
drôle d’époque.
Celle qui voit un tas d’âmes volontaires, courageuses et
inspirées, qui luttent pour les différences, pour abattre certains standards
ridicules. Entre autres combats et causes. Malheureusment, la superficialité, l’individualité
et cette société ou tout est rapide et jetable, prennent encore beaucoup de
place. Dans ce contexte, les cœurs tendres rencontrent souvent bien des requins
et des vautours avant de (peut-être) rencontrer un autre cœur tendre. Pourtant,
j’y crois. Ferme. Fort. Si moi, cela m’est arrivé, c’est possible, non? Si Lui
et moi, nous existons, c’est que l’amour existe. Je suis d’un nouvel optimisme.
Il y a les contes Disney, il y a les romans Harlequins et il
y a la vie. Sans m’en rendre compte, j’étais imprégnées de toutes ces choses,
qui me faisaient croire à un modèle inatteignable. Mes rêves de petite fille
étaient trempés et forgés dans les films de Disney, quelques lignes d’Harlequin
et de bien des larmes versées par les adultes autour de moi. Les larmes qui
roulent sur les joues, et celles, que l’on ne voit pas. Invisibles, mais qui
existent quand même. La vie (lire ici un reflet de société) me donnait grosso
modo un modèle que j’ai suivi, minus les sentiments amoureux. Je ne voulais pas
avoir le cœur brisé, je ne souhaitais donner ce pouvoir à personne. Je me suis
mariée (jeune qui plus est) j’ai eu deux (merveilleux) enfants, une maison, des
chiens et des chats. Le temps a passé et outre mes enfants, ce mariage se
révéla malheureux. J’ai gardé la tête haute, j’ai tout donné pour que cela
fonctionne malgré mon cœur verrouillé. Et aux yeux des gens, j’avais tout.
J’avais 37 ans, j’avais un mariage de vingt ans pour épater
la galerie et protéger mon intime solitude. Tenir les gens loin, avec l’illusion
d’une vie parfaite. J’avais deux fils adolescents. Dans cette situation et à
cet âge (dans ma tête pour plusieurs raisons j’étais déjà passée date) je ne
voyais pas trop comment ma vie aurait pu connaître un tournant de conte de fée.
Si je suis tout à fait franche, il n’y avait pas plus cynique que moi, dans le
secret de mon cœur, concernant les vraies histoires d’amour. Elles me faisaient
peur, envie ou me laissaient simplement sceptique. Par contre aussi, dans le
secret de mon cœur, je me gavais de films d’amour, de romans. Pas sirupeux, pas
de Harlequin pour moi merci. Mais, les histoires d’amour me faisaient vibrer,
pleurer et à l’occasion, réfléchir sur ma propre vie. Je n’aimais pas trop regarder
dans cette direction. Pour moi, la vie avait (tristement) deux possibilités;
finir mes jours auprès de cet homme que je n’aimais pas ou bien mettre à
exécution mon plan de partir. La deuxième option je la caressais secrètement
depuis des années. Je serais seule, il ne faisait pas de doute dans ma tête. Je
mentirais si je disais, que je n’avais pas pleurer en me disant qu’au fond, c’était
triste de ne pas avoir connu l’amour. Je croyais que c’était pour une autre
vie. Peut-être. Cette rencontre magique dont l’espoir dormait encore au fond de
mon cœur d’enfant, serait pour une autre vie… si cela existait.
J’étais engoncée dans le rôle que je m’étais donné. À mon âge, on ne tombait pas amoureuse, on ne foutait pas sa vie en l’air pour l’Amour. Alors, facile de comprendre à quel point j’ai été bouleversée lorsque cet homme est apparu dans ma vie. J’ai nié. Lutter. Rien à faire! Ce n’était pas une simple attirance, et de toute manière je n’étais pas sujette à ce type de chose. Étant plutôt froide et très difficile. À vrai dire, j’avais davantage tendance à me retourner sur le passage d’une femme. Les belles femmes attiraient mon attention, mais les hommes non. Je trouvais certains acteurs très séduisants, j’avais un ''type'' depuis l’enfance, mais aucun homme dans la ''vraie'' vie ne m’avait fait détourner le regard, encore moins tourner la tête. Voilà que cet homme, ce collègue, créait un avant et un après. Si je suis totalement honnête, j’ai senti que nous étions l’un à l’autre assez rapidement. Je ne suis pas possessive ni jalouse, aussi, les éruptions de sentiments non sollicités furent très troublantes. Il avait dix ans de moins que moi, qui plus est. Quelle mauvaise farce du destin! Je reconnaissais l’alchimie et nos liens, mais je me disais que ce serait pour une autre vie. Un amour impossible, que je ne nourrirais certainement pas. Éviter la catastrophe qui résulterait de tout cela.
C’est dans ce contexte grosso modo que j’ai renoncé à toute la magie qui suintait de chacun de nos échanges, et chaque fois que nous étions en présence l’un de l’autre. J’ai été si habile qu’il a refoulés ses intuitions et les sentiments qu’il éprouvait aussi. Le faisant douter de cette magie entre nous. Je suis parvenue à lui faire croire qu’il était tout ce qui me déplaisait physiquement chez un homme. Et je lui ai fait de la peine sans le savoir! Et pourtant, il était tout et plus encore... je suis parvenue à lui faire croire que mon mariage était heureux et incassable. Jusqu’à la toute dernière minute. Il lui a fallu beaucoup de courage (chevaleresque qu’il est) pour mettre son cœur en jeu entre mes mains, alors qu’il croyait que je vivais déjà le grand amour. Il s’était déjà battu bien longtemps contre cette image, mais ma garde baissée lui avait laissé entrevoir certaines réciprocités.
Notre histoire a pris un tournant lorsqu’il a déposé son cœur
entre mes mains. Bien sur je lui ai avoué mes sentiments réciproques. Ce n’est
cependant pas lors de ces aveux que nous avons formé un couple et que notre
histoire a pris une tournure amoureuse. Car j’ai continué de lutter! Brandissant
l’image de mon mariage heureux, comme dernier rempart désespéré. J’avais encore
la trouille. Je nous ai fait souffrir quelques semaines.
À un moment, je lui ai dit que c’était terminé. Le cœur mort et la gorge serrée. Évidemment il n’a pas accepté cette idée sans tenter un coup respectueux mais audacieux. J’ai su ce soir-là que la suite serait nous. Je le savais depuis... longtemps. Mais je ne savais pas comment et quand. Au fil des jours suivants, j’ai compris. Je ne voulais pas passer à côté de lui. À côté de ma vie. J’avais une chance inouïe de connaître un tel Amour. Je ne parle pas ici de passion et d’attirance (quoi que cela fasse partie de notre équation). C’est beaucoup plus grand, fort et surtout plus profond. J’avais passé ma vie à vivre pour les autres, pour le meilleur et pour le pire. Je me suis choisie, je nous ai donc choisis aussi. J’avais peur et j’ai traînée cette peur longtemps. Mais j’ai initié le baiser qui nous a unis. Celui qui a fait que je ne pourrais pas rester dans l’union dans laquelle je me trouvais alors depuis 24 ans. Il n’était pas un amant, ni une aventure. Et je ne désirais pas tenir le père de mes fils dans l’ombre.
J’ai choisi le bonheur, l’Amour et je me suis choisie. Je l’ai
choisi, Lui. J’ai choisi de vivre et de prendre des risques. La mort rapide d’un
être cher, un certain voyage en Irlande m’avaient aussi ouvert les yeux. Je ne
pouvais pas passer à côté de nous. Ma plus belle fatalité, mon grand Amour. La
fatalité parfois, prend des allures de bonheur et d’absolu heureux. Je suis
heureuse d’avoir eu le courage de répondre à ton courage. De faire honneur à
ton courage. Je t’aime tellement.
2 comments:
J’avais tout sa mais on me l’a arracher. Je ne croi pas à l amour depuis. Mensonges et manipulations. L’amour sa existe seulement avec soi même et les dieux. F.
J’aime comme tu es humble et franche. Tu essayes pas d’être parfaite. Tu dis les vraies choses. C’est beau comme ça. Annie
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