Tout à coup, lorsque nous nous sommes embrassés, pour toi,
il y a eu un trait tiré sur ta vie avant. Avant moi. Avant nous. Sur ta vie,
que tu continuais de mener en automate, jusqu’à la quasi dernière minute, ne
croyant pas que je quitterais le père de mes enfants. Que je ferais éclater mon
mariage que tu croyais encore heureux (oui, j’étais persuasive à ce point) et
cette famille qui elle, était toute ma vie. En contemplant les choses sous cet
angle, no wonder que tu aies continuer, même si le cœur n’y était pas (nous nous parlions ouvertement) avec ta fréquentation de l’époque. Tu n’étais pas en
couple, tu avais une amie avec bénéfices si on peut dire. Tu entretenais aussi
un tas de liens pas très sains, des portes mal fermées. Lorsque tu traversais
des creux, tu avais tendance à retourner en arrière pour rechercher des rushs,
pour te sentir vivant ou te blesser. Les portes mal fermées avec des exs, des
aventures et des expériences, il y en avait beaucoup. Ton ex parmi celles-là.
Tout à coup, toute cette foule de demoiselles et dames
éprises à divers degrés, se sont retrouvées sans prise sur toi. Parfois tu as laissé
du temps passer, rarement as-tu fermer les nombreuses portes. Heureusement, tu
l’as fait dernièrement et c’est une bonne chose. Toujours une bonne chose de
boucler les boucles et fermer les portes. Mais à l’époque, tu n’avais plus
aucun désir d’entendre parler de ta vie avant nous. Tu prendrais des mois à te
dégager de certaines communications, soucieux dans quelques cas, de ne pas
blesser. Par habitude un peu aussi. Tu avais l’habitude de son bassin de
vestiges de relations toxiques diverses. Tu le savais, mais tu fermais les
yeux? Pas aussi simple. Tu marchais ta vie comme un automate, le cœur gelé mais
malheureux en même temps. À défaut de ressentir l’amour tant recherché, tu te
shootait avec des expériences diverses, des femmes de plus en plus tordues. Tu
avais un réel réseau de possibilités pour revenir en arrière, les jours de
disette émotionnelle. Lorsque tu n’en pouvais plus de la présence de ton cœur que
tu croyais froid, que cela pesait sur toi et que tu voulais tromper ta solitude
si grande en allant vers des situations faciles, une danse que tu connaissais
et des portes que consciemment ou non, tu savais encore ouvertes.
C’est tout un cimetière impressionnant et très varié d’âme
en peine que tu as créée lorsque nous nous sommes embrassés. Instantanément,
toutes ces personnes se sont retrouvées aux oubliettes. Tu ne l’as pas signifié
à toutes ces personnes, mais toi, tu étais ailleurs. D’une loyauté et d’une
fidélité indéfectible. Tu as aussi été avalé par les circonstances et
événements entraînés par ma séparation explosive avec mon ex. Ce ne furent pas
des mois faciles, ni pour lui, ni pour nous. Nous avons été happés par des
situations personnelles et professionnelles. Notre Amour grandissait à vue d’œil
et nous consumait positivement, nous faisant renaître tout les deux. Entre
notre Amour, les circonstances au boulot (nous travaillions ensemble) et dans
ma vie privée, dont tu étais partie intégrante désormais, tu n’avais plus le
temps pour ces histoires du passé. Ne serait-ce que pour les régler. C’est
passé au second plan.
Pas étonnant le décalage, les portes mal fermée, le
cimetière aux nombreuses âmes en peine que tu as enterrées vivantes, sans un
regard en arrière. Pas étonnant, tu as quitté toutes ces personnes, sans un
mot, sans laisser de traces. Tout à coup, tu n’étais plus disponible pour un
flirt, un café menant à une nuit, ou quelques conversations coquines faisant
revivre un passé. Tu ignorais les messages pour la plupart. Tu as été transparent,
je savais très bien à quoi m’en tenir et, je t’avais donné mon opinion au sujet
des portes mal fermées. Des situations laissées en suspend. Des attentes créées
alors que toi tu avais tourné le dos définitivement à tout cela, d’un coup.
Tu étais disponible, beau et gentil. Nombreuses sont les
personnes qui continuaient d’espérer, de rôder. Je n’étais pas surprise, je t’en
avais parler bien franchement. Tu étais embarrassé et écoeuré. Partir sans
laisser de traces, après avoir volontairement ou non, nourri des liens… toi, tu
as continué ta route. Sans te retourner, mais ces personnes sont demeurées
accrocher à des degrés divers. Habituées à une dynamique, un des cycles. Tu es
parti sans laisser de traces, mener ta vie. Pour toi, c’était l’équivalent de
couper les ponts. Malheureusement, ce n’est pas le cas.
Tu n'as pas laissé de traces, au sens ou, tu t’es évanoui dans
la nature. Tu as laissé derrière toi, celui que tu étais avant nous. Un être
malheureux et tourmenté, qui cherchait l’ivresse et à se sentir vivant, dans un
amas de corps et d’êtres. Prenant, et surtout, donnant. Donnant plus, pour compenser
pour ce que ton cœur ne pouvait ressentir, retourner, ni offrir. Pour toi, l’avant
et l’après étaient très clairs. Les âmes en peine, laissées dans l’ombre. Tu n’as
pas laissé de traces, personne ne savait cette cassure entre ton avant et ton
après depuis nous. Personne ne savait ce que tu étais devenu, ou tu étais rendu.
Tu n’avais aucun désir de laisser de traces non plus.
Ce qui n’est pas réglé remonte toujours à la surface et tu
as dû couper des liens, brûler des ponts et remettre des pendules à l’heure. Tu
en as profité pour faire le tour du cimetière des cœurs brisés, et t’assurer
que cette fois, toutes les portes étaient bel et bien fermées. Partir sans
laisser de traces, c’est tentant. Surtout lorsque tu veux mettre tout derrière
toi, sans rappel. Malheureusement c’est rarement une bonne idée. Nous sommes à
toute épreuve bien sincèrement, mais c’est une bonne chose d’avoir fait le
grand ménage de manière investie, franche, sincère et courageuse.
Les histoires mortes peuvent trouver repos désormais dans
leur cimetière commun. Nous, nous continuons notre route, heureux, unis et en
laissant une trace claire. Il y a un avant et un après, c’est désormais clair.
Plus clair qu’une photo de mariage comme photo de profile FB. Plus clair pour toutes
celles qui me suivaient sur IG et les autres. Personnellement, je suis heureuse
pour toi.
Partir sans laisser de traces, c’est fuir. Tu n’es pas un
fuyard. Tu as remis les choses en ordre, surtout pour toi. Moi, je le vois
comme ça et je suis heureuse. Je sais à quel point, tu es libéré, léger et
heureux. Dégagé. Tu as finalement laissé des traces assumées, et tu as fermer
les livre et les portes. Le reste leur appartient, toi, tu peux regarder
devant, marcher la tête haute et le cœur en paix.
2 comments:
I walked out of us but I was the one still in love. You never loved me, you were never there, with me. For you it meant nothing I guess. I wasn't to you what you were to me. And I really believed I broke your heart when i left. Mine was in pieces.
Baphomet
Je comprends ton mari. Parfois, il vaut mieux tirer un trait net et rien de plus.
Lilas
Post a Comment