Parfois on doute, parfois c’est si beau que l’on doute et on a envie de reculer. Dans les premières semaines de notre amour enfin éclos, nous avons chacun à notre façon vécue de tels doutes. Aucun doute sur nous deux. Tu étais prêt à demander ma main après notre premier baiser! Ta quête dis-tu, étais terminée. Tu dis avoir su que j’étais la seule. Qu’il n’y aurait plus personne. Idem. Je suis rentrée immédiatement à la maison. J’en ai été si secouée que j’en ai pleuré sous la douche chez-moi ce soir-là. Tout à été vite. Très vite. Nous n’étions pas une aventure, je ne suis pas une femme déloyale et, je voulais en finir au plus vite. Mettre au courant mon ex-mari. Je ne voulais pas lui mentir et, tu n’étais pas une passade et tu ne serais certes pas une affaire extraconjugale. Les choses ne se sont pas passées comme je l’avais cru ou ni même espérer.
Pour commencer je n’avais pas prévu le feu que tu ferais
naître en moi. En fait, un feu qui nous dévorerait tout les deux. Cette
confiance, cette familiarité, cette sécurité et ce désir électrique et brûlant.
J’avais prédit – à tort- que je mettrais des mois à me donner à toi. Samedi le
20 juillet 2019 je faisais le choix de ne pas rentrer chez moi. Nous ne pouvions
pas nous quitter. Nous avons passée notre première nuit ensemble. Ma vie a basculé,
et sans même rien savoir de cette nuit et de nous, mon ex qui était très
colérique et contrôlant, me mettait dehors. Pour me donner une leçon très paternaliste,
sous le coup de la colère. Devant notre fils cadet. En me disant que je n’écoutais
pas et que je ne faisais pas ce qu’il disait. J’ai plaidé l’idée de dormir sur
le divan, de discuter plus calmement. Lui disant que nous avions des choses à
se dire, à discuter. Il m’a mise dehors sans rien savoir. Sous le prétexte que
j’avais dormi ailleurs, que j’avais ignoré ses nombreux textos agressifs et
harcelants. Chose malheureusement familière dans notre mariage dysfonctionnel.
Je n’ose pas croire avec le recul, s’il avait su la vérité. Finalement, la vie
fait bien les choses.
Je t’ai appelé. Tu as prise la situation en main. Tu m’as
offert ton toit immédiatement, et tu as appelé notre amie en renfort. Nous n’avions
à l’époque pas de voiture. Mais surtout, vous seriez tout les deux, les personnes
les plus importantes dans ces semaines étranges. Présentes chaque jour, chaque
soir. Je vous en serai éternellement reconnaissante. Nous formions un drôle de
trio. Parfois un quatuor avec Renoir. Étrangement, parfois, cette époque me
manque. Bref! Notre histoire a débuté sur des chapeaux de roues, c’est peu de
le dire!
Parce que je réfléchis toujours, j’analyse toujours, j’essaie
toujours d’anticiper, et surtout de ne pas déranger, je t’observais. Même lors
des moments les plus difficiles (et il y en a eu beaucoup) de ces semaines
particulières, je gardais un œil sur toi. Tu étais plus jeune que moi, je
venais bouleverser ta vie non seulement avec notre amour, mais deux enfants et
une séparation difficile avec un ex imprévisible et instable. Je savais que c’était
beaucoup.
Au cœur de tout cela, notre relation naissait et évoluait. Il y a eu des moments, je dois l’admettre... mon cœur s’est demandé si ce n’était pas trop beau. Une part de moi, prenait cela un peu au jour le jour. De ton côté c’était très bousculant aussi. Combien de fois j’ai pris la poudre d’escampette sous le coup de trop d’émotions? Comme je l’avais vu faire ma mère dans mon enfance, si souvent. Que je le veuille ou non, je reproduisais même si à quelques raisons et différences près. À ta manière tu as aussi pris la poudre d’escampette un soir d’août. Nous avons eu peur, nous avons souffert, nous devions avoir cette discussion. Au fond, c’était à prévoir.
Tu as eu de sérieux doutes. Pas à propos de nous. C’est ce
qui était le plus effrayant pour toi. Je constituais ton idéal, j’étais
désormais vraiment avec toi. À tes yeux, j’avais viré mon monde à l’envers pour
nous, pour toi. En valais-tu vraiment la peine? Est-ce que je me sauverais en
voyant encore plus clairement ce que je voyais depuis le début en toi? Étais-tu
assez bon pour moi? À l’époque qui plus est, tu avais certaines raisons de voir
un filtre sur ta vie à cause d’une condition de santé désormais obsolète. Tu t’es
demandé sincèrement si je ne serais pas mieux sans toi. Pas par désamour, loin
de là. Tout au contraire. Pour la première fois de ta vie, te ne nourrissais
aucune forme d’indifférence et tu ouvrais et offrais ton cœur. Nous avons eu le
vertige tout les deux à des moments divers. Toi ce fut un moment, celui-là. Moi
ce serait une kyrielle de petits moments.
Quand tu rencontres le grand Amour. Le fameux grand Amour.
Tu crois que c’est facile; ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.
Mais non! Et ce n’est pas nous. Il n’y aura pas d’autres enfants, mais ça, c’est
pour un autre billet. L’Amour avec un grand A ça décoiffe en titi! Ça bouscule
tout sur son passage, incluant toutes les certitudes des deux principaux
protagonistes. J’ai pour ma part, virée ma vie à l’envers, et dans cette vie,
je n’étais pas seule. Toi aussi tu as virée ta vie à l’envers, et même si en
apparences tu avais moins à perdre, tout à gagner, ça a remué des choses. Nous
avions tout les deux un certain bagage et cet amour, on l’avait cherché (toi)
et attendu (moi) mais on y croyait plus.
Normal d’avoir eu peur. Pas de nous, pas de s’engager. De
soi. D’être trop. De n’être pas assez. C’est si fort et si beau! Si
authentique, naturel, presque trop beau et trop facile. Aujourd’hui nous sommes
mariés, et heureux et encore plus amoureux. Conscients de notre immense chance.
Lui est entré de plein fouet dans notre dynamique, moi j’ai mis un peu plus de
temps. Ça m’arrive encore de sortir de mon corps, et de me pincer. Parce que nous
sommes si bien assortis. Car entre nous, ça coule de source sans rien forcer. Mais
aucune envie de prendre la fuite. Je le regarde et mon cœur fond; je sais que
je suis à ma place, à ses côtés. Ça ne sert plus rien de courir. Ni de fuir.
4 comments:
C'est si beau, notre histoire et Amour. J'ai tout viré à l'envers, pour me redresser, et enfin, respirer, à tes côtés, ma Belle. Devenir ce que tu mérites et ce que tu as besoin, est synonyme avec Devenir ce que je suis réellement. Ce qui sera dans mon et notre chemin, sera balayé. Rien ne nous résistera. C'est ainsi.
Awwww comme tu as raison. Je t'aime Amour de toutes mes vies. Merci de ton commentaire et de ta présence ici. :)
Tu as beaucoup de courage. Je ne sais pas si j'aurai encore la force d'aimer.
Lilas
I know I don't have the courage still, to fall in love again. My last love killed what I had to give.
Emcee
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